Toxicomanie DZ
La planète compte en effet plus de 240 millions de consommateurs d’amphétamines, de cocaïne, de cannabis, d’hallucinogènes, etc. En 2010, l’enquête épidémiologique nationale ( UMRL ) a révélé que 2.5 % de la population ont expérimenté au moins une drogue durant leur vie.
Si le cannabis est perçu et catégorisé comme une drogue «douce», la consommation des drogues de synthèse, plus dangereuse, gagne du terrain. Le nombre total de personnes usant de stimulants de type amphétamines est estimé entre 30 et 40 millions environ. Il aurait dépassé le nombre de consommateurs d’opiacés et de cocaïne réunis. Un vrai signal d’alarme.
L’addictologie est une spécialité à part entière, elle n’est pas enseignée dans le cursus médical en France, les médecins spécialistes dans cette discipline sont nombreux, de même que pour les tabacologues, naturopathes, psychanalystes et sexologues, la discipline reste méconnue des médecins généralistes ( rares sont les FMC qui abordent le sujet ), le nombre de psychiatres qui sont un maillon dans la chaîne de la prise en charge, n’atteignant pas les 500 à l’échelle national et dont une grande partie exercent à titre privé, encore faut-il le dire, que la prise en charge de la toxicomanie s’étend au-delà de la simple prescription, seulement 2 centres de cure sont opérationnels, un peu plus de 30 CISA fonctionnent actuellement avec des équipements insuffisants et parfois inexistants (de sports, loisirs, relaxation, ergothérapie …), des psychologues peu ou pas formés en addictologie, en somme, reste beaucoup à faire pour améliorer la qualité des prestations de soin.
La toxicomanie qui est un refus de la vie, s’apparente aux conduites suicidaires. Elle nous invite à réfléchir sur les modèles que la société propose à sa jeunesse et à l’accueil qu’elle lui réserve.
J’exprimerai un vœu compte tenu de l’augmentation incessante de la toxicomanie chez les jeunes c’est que soit organisée une grande concertation nationale publique relayée au niveau local qui réunirait pouvoirs publics, médecins spécialistes, responsables de centres de soins, magistrats, policiers, douaniers, élus locaux, associations et responsables d’éducations. Cette mobilisation nationale permettrait sans nul doute d’avancer quelques propositions précises d’une action que les pouvoirs publics s’engageraient à mettre en œuvre, « Création d’un centre national de référence ( prise en charge, recherche, et enseignement … ) au niveau d’Alger serait plus que souhaitable, une unité mobile pour les interventions de proximité serait la bienvenue ». Les adultes ont le devoir de tout tenter, de tout initier, de tout faire pour délivrer les jeunes de cet univers dévastateur.
Compte tenu de l’ampleur de ce phénomène dans de nombreuses sociétés du monde , y compris nos sociétés arabo – musulmane, et la présence d’un ciblage clair pour les jeunes, en particulier les moins de 18 ans, qui sont un terrain fertile, surtout s’ils ne sont pas à l’abri familialement, socialement, et culturellement, et qui sont poussés par leur amour de l’aventure.
« Comprendre, Prévenir, Inciter aux soins »
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Bien que ce service ne remplace pas le fait de consulter son médecin en personne, lequel pourra évaluer plus précisément le problème, prescrire des médicaments et donner des conseils plus personnalisés, il est destiné à fournir des informations utiles sur les drogues à ceux qui ont le sentiment de n’avoir personne à qui parler, vous aider, vous soutenir et vous conseiller en toute impartialité.
Nous espérons que ceci sera la première étape du processus de guérison.